Ma place au soleil

 
Pour son premier film, Eric de Montalier n’a pas choisi la facilité : il a choisi ce qu’on appelle un film-chorale, une oeuvre où se croisent plusieurs histoires sensées illustrer un thème commun. La difficulté principal de ce genre de film est de trouver un équilibre entre les nombreux personnages, de rendre l’ensemble fluide et rythmé. C’est loin d’être évident pour un réalisateur confirmé, ça l’est encore moins pour un débutant.
Pour se rendre la tâche plus aisée, le jeune réalisateur s’est entouré d’un casting prestigieux : Jacques Dutronc, Nicole Garcia, François Cluzet, Valeria Golino, André Dussollier, Mélanie Doutey, …
Ca aurait pu marcher, mais…
 
C’est bien d’être ambitieux, c’est bien d’avoir su convaincre autant de bons acteurs de participer au film… Encore fallait-il avoir quelque chose d’intéressant à montrer, un thème à défendre…
Ma place au soleil se contente d’un ensemble de variations éculées sur l’amour, le couple et la solitude, thèmes ô combien originaux.
Les situations sont conventionnelles, les dialogues assez plats, et l’ensemble assez ennuyeux et inégal.
 
La mise en scène est parfois inspirée, mais le plus souvent maladroite, et ne parvient pas vraiment à donner du souffle au film.
Le réalisateur semble avoir hésité entre plusieurs orientations, plusieurs styles.
Il aurait peut être gagné à privilégier davantage la fantaisie poétique, l’humour lunaire et décalé. C’est quand il s’aventure hors des sentiers battus, à l’instar de ces séquences saugrenues dans l’aéroport, que le film trouve une originalité, un point de vue différent.
La plupart du temps, hélas, c’est la narration ultra-classique qui l’emporte.
 
Les acteurs font ce qu’ils peuvent pour défendre des personnages trop stéréotypés, avec plus ou moins de bonheur. Disons simplement et poliment qu’ils ne trouvent pas dans ce film le rôle de leur vie, et qu’ils sont loin de leur rendement optimal.
 
Bref, Ma place au soleil, en dépit de bonnes intentions de départ, ne devrait pas vraiment trouver sa place au soleil des réussites de l’année, et ne risque pas de faire de l’ombre aux autres films…
(Oui, c’est un peu facile ces jeux de mots, mais le film aussi est un peu trop facile…)
 
Note :
 
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